"Ce que montre en premier lieu, dans sa virulence, le débat actuel sur les notes, c’est que nous n’avons encore ni posé ni résolu d’une façon pertinente le problème de l’évaluation des élèves."
Charles Hadji
CEST, 8 octobre 2015
Le débat actuel sur les notes Í l’école est-il plus qu’une « polémique pour intellectuels de salon » ? Pour trancher, il faut voir d’une façon claire ce qui est en question. La difficulté est que souvent ceux qui l’alimentent, comme le grand public qui en perçoit les échos, n’ont pas une claire conscience de ce qui est véritablement en jeu dans la querelle qui occupe le devant de la scène. Autrement dit, ce que montre en premier lieu, dans sa virulence, le débat actuel sur les notes, c’est que nous n’avons encore ni posé ni résolu d’une façon pertinente le problème de l’évaluation des élèves.
L’urgence est lÍ . Le débat, auquel se mêlent experts, hommes politiques, journalistes et grand public, porte pour l’essentiel sur la place faite aux notes Í l’école. Pour certains, cette place est évidente. On a pratiquement toujours noté. Des générations d’élèves ont vu les notes rythmer leur vie scolaire, et sanctionner leurs apprentissages. Pourquoi changer, si ce n’est, soupçonne-t-on, pour jeter un thermomètre dont la faute impardonnable serait de mesurer la baisse du niveau des élèves ?
Pas une science
Mais c’est alors la permanence de ce débat, et son resurgissement périodique, qui devraient interroger.